La masculinité positive
Metre fin aux violences faites aux femmes, campagne de l’Union Africaine lancé par six chefs d’Etats Africains réunis à Kinshasa
Six chefs d'Etat africains
sont réunis à Kinshasa, jeudi le 25 novembre 2021, pour un sommet sur la "masculinité
positive". Ils se sont solennellement engagés à
lutter contre les discriminations et les violences faites aux femmes et
aux filles. Le président en exercice de l'Union africaine, Président de la
RDC Félix Tshisekedi, , a convié ce sommet à l'occasion de la journée
internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, qui se célèbre
chaque année, le 25 novembre. Les violences sexuelles dans les
conflits, le mariage et les grossesses précoces, les mutilations génitales,
l'accès limité à la terre étaient notamment au programme du jour.
"Mobilisons-nous en actes (...) pour une
société plus respectueuse des droits fondamentaux de la femme", a-t-il lancé, aux côtés de ses
homologues rwandais (Paul Kagame), congolais (Denis Sassou Nguesso), ghanéen
(Nana Akufo-Addo), togolais (Faure Gnassingbé) et sénégalais, Macky Sall, qui
lui succèdera en janvier à la présidence de l'UA.
A l'issue de la conférence,
une "déclaration" en dix points a été adoptée, dans laquelle les
chefs d'Etat affirment "condamner toutes les formes de discriminations
et de violences faites aux femmes et aux filles".
"Nous nous engageons à
veiller à ce que les politiques et les mesures nécessaires soient mises en
place par les Etats pour s'attaquer fermement à toute forme d'impunité",
ajoute la déclaration.
Nous "lançons la
campagne de l'Union africaine pour mettre fin aux violences faites aux femmes
et aux filles et mettons en oeuvre une politique de tolérance zéro à l'égard
(de ces violences) dans les situations de conflit et de post-conflit",
poursuivent les chefs d'Etat.
Les présidents s'engagent à
adopter "une convention de l'UA" qui "servira de cadre
juridique pour mettre fin à la violence faite aux femmes et aux filles en
Afrique"
Ils promettent de mobiliser
"les jeunes, les leaders religieux et traditionnels, la société civile,
les leaders africaines, le secteur privé" et à oeuvrer pour "l'autonomisation
et l'inclusion économique et financière des femmes".
Ils assurent encourager et
soutenir "la participation active et le leadership des femmes et des
filles dans toutes les sphères, politiques, sociales, culturelles et
économiques". Et ils demandent aux hommes d'être des
"modèles" pour les garçons, "afin que les hommes leaders de
demain s'approprient les valeurs fondamentales qui définissent les expressions
positives de la masculinité en Afrique".
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